Archives de catégorie : COVID-19

Communiqué DE PRESSE

Face aux urgences,
aux côtés des jeunes et des salarié.es !

Depuis le 30 octobre les salarié-es et la population subissent un deuxième confinement suite lié au Covid 19, pour lequel le gouvernement porte une lourde responsabilité.
Cette décision est intervenue alors que la saturation des hôpitaux est proche, le nombre de lits en réanimation s’avère encore une fois gravement insuffisant, les personnels de santé sont épuisés les mettant en danger en même temps que les patient-es.
A quelle situation sanitaire faudra-t-il faire face pour qu’enfin les mesures d’urgence en matière de santé soient prises ? Nous revendiquons de toute urgence :

  • – la distribution gratuite des masques,
  • – l’ouverture de lits de réanimation en nombre suffisants dans les hôpitaux publics,
  • – la création des 400.000 emplois pérennes supplémentaires nécessaires y compris dans le médico-social et l’action sociale
  • – une revalorisation bien plus conséquente des salaires des soignant.e.s et de ces personnels, y compris des étudiant-es en santé réquisitionnés-es.

Revenir sur la casse de l’hôpital public ne peut plus longtemps être différé.

Ce confinement est encore axé sur une stratégie de continuité de l’économie avant tout, qui cette fois-ci inclut l’ouverture des écoles dans des conditions sanitaires qui posent de sérieux problèmes. Cette ouverture dans ces conditions déplorables, a une fonction économique avant tout, alors que c’est l’enjeu pédadogique et la sécurité sanitaire qui doivent primer. Les protocoles sanitaires sont impossibles à mettre en oeuvre par manque de moyens, la saturation des espaces et des classes, par manque de personnel éducatif, d’entretien, de restauration et périscolaire. Encore une fois la réponse du gouvernement vis à vis des lycéen-es et personnels en grève, c’est la répression et la violence policière ! Ceci n’est pas acceptable.

Nous revendiquons tous les moyens nécessaires pour que les élèves et les étudiant-es, et que les enseignant- es et l’ensemble des personnels socio-éducatif soient protégé-es et puissent faire cours en présentiel, et dans des conditions matérielles et morales satisfaisantes.

Si l’urgence à faire cesser la pandémie ne se discute pas, il n’en est pas de même des conditions dans lesquelles les salarié-es continuent de travailler et plus particulièrement ceux des secteurs de première nécessité. Il est urgent que le gouvernement abroge enfin les jours de carences. Le télétravail rendu obligatoire doit aussi questionner : les dangers d’une exploitation des travailleureuses via ce mode de travail sont importants (absence de matériel, de temps de pause, de séparation avec le temps personnel…) tandis que les femmes subiront par ce biais encore plus l’injonction de devoir gérer le professionnel et les tâches domestiques et d’éducation.

La précarité et le chômage s’aggravent encore, les mécanismes de compensation mis en place à travers le chômage partiels sont certes utiles mais insuffisants. Ils ne peuvent cacher les licenciements massifs et d’opportunité des grandes groupes, tandis qu’on leur verse des subventions et aides de toutes natures sans conditionnalité ni contrepartie. Ils ne peuvent pas non plus compenser les dégâts provoqués par la mise en place du premier volet de la réforme de l’assurance chômage dont nous exigeons l’abrogation dans sa totalité. Les minimas sociaux et les salaires doivent être fortement revalorisés pour permettre aux plus pauvres, de plus en plus nombreux, de subvenir à leurs besoins. Le RSA doit pouvoir être versé dès 18 ans et l’aide à la recherche du premier emploi remis en place. Face à l’explosion de la précarité étudiante il faut d’urgence augmenter le nombre de boursier.es, le montant des bourses et des APL. La réduction et le partage du temps de travail doit urgemment être mis en place, comme réelle alternative à un marché de l’emploi qui va à sa perte.

Et si le travail continue, la possibilité réelle de se défendre syndicalement, la liberté de manifester, de se rassembler, de contester doivent aussi être garanties à l’ensemble des travailleur-euses, et ceux et celles qui expriment leurs opinions !

Les choix de ce gouvernement sur ce qui relève pour lui de la première nécessité laissent aussi songeur, et les atermoiements sur les ventes en grande surface de livres illustre bien la limite de ces choix. On veut nous faire croire que l’impératif de faire baisser la contamination doit se traduire par le sacrifice de toutes les activités culturelles, sociales de convivialité : ceci renvoie en réalité à des choix de société. Ce sont les libertés publiques qui de fait sont de plus en plus menacées et les discours véhiculant des exclusions et des idées d’extrême droite en viennent à primer dans les médias. A l’instar de la remise en place de l’état d’urgence qui pourra servir à déroger aux droits et libertés individuelles et collectives, on « habitue » la population à la réponse répressive comme étant du champ de la normalité.

Rien n’a été impulsé également pour entamer les réflexions urgentes à avoir en matière de reconversions d’emplois sur ce que nous consommons, produisons, comment et dans quelle condition, en lien avec les impératifs écologiques.

Cette crise majeure doit être l’opportunité et l’obligation d’impulser une réelle transformation sociale et écologique.

Que ce soit sur les mesures d’urgences pour contrer la pandémie, ou sur les revendications sociales et salariales, nous appelons les travailleur-euses, jeunes, retraité.es, précaires et chômeur-euses à exiger le respect de leurs droits et leurs libertés, à se mobiliser partout où c’est possible pour imposer un réel jour d’après.

Nos syndicats organiseront des initiatives publiques sur ces sujets dans les semaines à venir. Nous serons au côté des jeunes et des salarié.es en lutte. Nous nous reverrons régulièrement dans la période.

SNUEP-FSU : UN HOMMAGE INDIGNE

Bonjour, suite à la décision inacceptable du ministre concernant la modification de l’organisation de lundi, je vous joins le communiqué de presse FSU .

Le ministère vient d’annoncer que l’organisation de l’hommage à Samuel Paty, lundi 2 novembre, était modifiée. Tous les temps d’échanges prévus entre adultes sont annulés. Il reste seulement une minute de silence, pas nécessairement préparée avec les élèves. Cette décision est indigne.

Notre collègue a été assassiné. Décapité. Parce qu’il exerçait son métier.

Le ministre de l’Éducation nationale fait le choix de réduire le nécessaire temps de réflexion, d’échange, de partage à une simple minute de silence. Il affaiblit aussi l’indispensable travail pédagogique que nous devons commencer avec nos élèves.

L’école a été attaquée. La communauté éducative est meurtrie. Nous ne pouvons pas rentrer, reprendre le chemin de nos établissements scolaires comme si de rien n’était.
D’autres organisations étaient possibles permettant de tenir compte des conditions de cette rentrée hors normes. Elles ont été balayées d’un revers de la main, sans considération pour les impératifs humains et pédagogiques.

Colère, incompréhension, mépris…. les mots manquent.

Samuel Paty a payé de sa vie son engagement professionnel pour des principes qui nous réunissent toutes et tous. Nous lui devons un hommage plein et entier.

  • La FSU interpelle le ministre de l’Éducation nationale pour qu’il revienne sur sa décision.
  • Il appelle les personnels à s’adresser dès maintenant à leurs chefs d’établissement pour maintenir le dispositif prévu initialement avec 2 heures banalisées en début de matinée.
  • Là où cette organisation ne serait pas maintenue, le SNEP-FSU et la FSU appellent les personnels à faire grève et à se réunir dans l’établissement pour tenir ce temps d’échange indispensable afin de préparer le retour des élèves.

Jean-Michel Blanquer répète souvent être le ministre des professeurs. Qui peut encore le croire ce soir ?

Lundi 2 novembre, quoi qu’en dise le ministre, nous rendrons hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, assassiné parce qu’il faisait son métier.

Pascal Michelon Co secrétaire SNUEP-FSU

Pour info, la page Faire valoir ses droits du site snuep.fr sera mise à jour au fur et à mesure des annonces ou pas. Elle est mise à jour au regard des textes en vigueur actuellement et des déclarations officielles du ministre.

Rentrée 2020

Faire valoir ses droits

Je suis un « cas contact » et placé en quatorzaine. Le jour de carence s’applique-t-il ?

Les personnes contact doivent rester isolées. Elles ne doivent pas se rendre sur leur lieu de travail. Elles bénéficient d’une autorisation spéciale d’absence (ASA), donc sans diminution du salaire, si le télétravail n’est pas possible.

Que faire en cas d’infection à la Covid-19 avéré chez un·e élève ou un·e membre du personnel ?

Dès qu’un cas est confirmé chez un personnel, au maximum tous les cas contacts devront avoir été identifiés en 48h, isolés puis testés.
L’ARS, avec le préfet, se chargent de lister les cas contacts puis décide des fermetures de classes ou de l’établissement.
Le/la chef·fe d’établissement doit informer les personnels et les familles via des courriers fournis par l’ARS.

Ne restez pas isolé et prévenez immédiatement votre section académique SNUEP-FSU et vos représentant·es FSU en CHSCT pour qu’ils et elles appuient vos demandes auprès de la DSDEN et du Rectorat : communication aux familles, nettoyage de l’établissement, demande de fermeture de l’établissement.

Je suis enseignant·e et je suis une personne vulnérable, dois-je me rendre dans mon établissement ?

La liste des pathologies entraînant une vulnérabilité de santé au regard de la Covid-19 est disponible ici : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A14008
Le télétravail ne concerne pas les enseignant·es si l’établissement est ouvert. Il faut donc se rendre dans l’établissement ou se positionner en congé de maladie ordinaire (avec jour de carence). La FSU intervient auprès du gouvernement pour que les enseignant·es puissent être, à leur demande, en télétravail au même titre que les autres agent·es de la Fonction publique. Elle intervient aussi pour que les collègues concerné·es voient leur poste adapté (dotation en gel hydroalcoolique, salle dédiée nettoyée plus fréquemment…).
Les enseignant·es dont l’état de santé expose aux formes graves de la Covid-19 sont en autorisation spéciale d’absence (ASA) lorsque le télétravail n’est pas possible. Les pathologies concernées sont mentionnées à l’article 2 du décret 2020-1098 du 29 août 020 :

  1. Être atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
  2. Être atteint d’une immunodépression congénitale ou acquise :
    1. médicamenteuse : chimiothérapie anticancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
    2. infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
    3. consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
    4. liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;
  3. Être âgé de 65 ans ou plus et avoir un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macrovasculaires ;
  4. Etre dialysé ou présenter une insuffisance rénale chronique sévère.

Quels types de masques pour les personnes vulnérables ?

Les personnes vulnérables (au titre du décret 2020-1098 ou selon l’avis du Haut conseil de la santé du 19 juin 2020) peuvent demander à être équipés de masques chirurgicaux de type 2 (en cours d’acheminement dans les établissements). Pour les obtenir, il faut déposer un certificat médical du médecin traitant sous pli cacheté au secrétariat de l’établissement (transmission à la DSDEN).

Je suis enseignant·e et je vis avec une personne vulnérable, dois-je me rendre dans mon établissement ?

Comme les personnes vulnérables, vous devez vous rendre dans votre établissement en respectant les gestes barrières et les mesures de sécurité sanitaire.

Je suis malade de la Covid-19. Le jour de carence s’applique-t-il ?

Depuis la fin de l’état d’urgence sanitaire (10 juillet), le délai de carence est de nouveau applicable sur le 1 er jour d’arrêt de travail d’un congé de maladie. Cela concerne notamment les agents malades de la covid-19. La FSU intervient pour que le jour de carence ne soit plus appliqué. La ministre de la Fonction publique dit étudier sa non application.

Mon/ma chef·fe d’établissement me demande d’acheter mon masque avant de venir. Est-ce aux personnels d’acheter leurs masques, leurs lingettes etc ?

Non, les masques, équipement de protection individuel, sont fournis par l’État, employeur, ainsi que tout le matériel nécessaire à assurer les conditions de santé et de sécurité de chacun.
Le port du masque est obligatoire pour tous les personnels et les élèves dans les LP, SEP, SEGPA et ÉREA.

Un protocole spécifique existe-t-il pour les ateliers de lycée professionnel, SEGPA, ÉREA ?

Le protocole sanitaire préconise uniquement un nettoyage désinfectant par jour. Néanmoins, des guides et fiches conseils existent par secteurs ou par métiers sur le site du ministère du travail (https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/proteger-les-travailleurs-les-emplois-les-savoir-faire-et-les-competences/proteger-les-travailleurs/article/fiches-conseils-metiers-et-guides-pour-les-salaries-et-les-employeurs).
Utilisez-les pour les ateliers et cours professionnels dans les LP, SEP, SEGPA et ÉREA. La Secrétaire générale du ministère a renvoyé sur ces guides et fiches conseils.

Les salles informatiques et les ateliers de lycée professionnel : fermeture, nettoyage minutieux et désinfection complète nécessaires en cas de Covid-19 avéré pour un·e élève ou un personnel ayant fréquenté l’atelier (y inclure les vestiaires). Le virus restant quelques jours sur les objets inertes, la fermeture est à envisager pendant 5 jours devant l’impossibilité d’un nettoyage minutieux et d’une désinfection complète (machines, hauteurs…).

La foire aux questions du ministère : https://www.education.gouv.fr/media/71379/download

Pour télécharger le document.

reprise et sécurité

Votre santé et votre sécurité sont prioritaires !
Agir collectivement pour imposer des garanties sanitaires

Memo_repriseETsécurité_CHS_v1

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Régime des autorisations spéciales d’absence ASA

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