communiqué

Encore plus déterminé à défendre et promouvoir l’enseignement professionnel public

Les 25 et 26 mars, c’est dans un contexte particulier que le SNUEP-FSU a tenu une première partie de son 7econgrès national. La situation sanitaire a nécessité l’organisation des premiers débats par visioconférence. Le renouvellement démocratique des instances a ainsi pu s’effectuer. Un second temps est prévu à la fin du mois de juin pour fixer les mandats du syndicat.

Devant l’absence de réelles mesures de protection pour les personnels et les élèves malgré un contexte sanitaire qui se dégrade encore, les congressistes dénoncent la gestion erratique de la crise sanitaire dans l’Éducation nationale et appellent les personnels à signer massivement la pétition pour l’accès au vaccin des personnels de l’Éducation nationale.

Pendant deux jours, les congressistes ont dénoncé avec force les attaques brutales menées par le ministère contre l’enseignement professionnel public et ses personnels. La transformation de la voie professionnelle conjuguée à la loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel fragilisent dangereusement les lycées professionnels, ses formations, ses diplômes,dégradant toujours plus les conditions de travail des personnels. C’est aussi l’avenir scolaire et professionnel des jeunes des milieux populaires qui est fortement mis à mal.

Alors que le gouvernement présente le développement de l’apprentissage comme l’alpha et l’oméga de la lutte contre le chômage des jeunes, le congrès réaffirme que ce système issu de l’ancien monde est en réalité inefficace,coûteux et discriminant, envers les filles notamment. Cette politique menée contre la voie professionnelle scolaire relève en réalité d’un recul historique dans la longue histoire de la formation émancipatrice des ouvrier·es et employé·es.

Réuni en congrès, le SNUEP-FSU réaffirme sa détermination à défendre la voie professionnelle initiale sous statut scolaire. Il exige également des aménagements urgents des examens et soutient les LP, SEP, SEGPA, ÉREA mobilisés contre les suppressions de postes. Il continuera, par ses propres actions mais aussi au sein de l’intersyndicale de la voie professionnelle à mener tous les combats nécessaires pour faire aboutir ses revendications.

COMMUNIQUE DE PRESSE

La DGRH l’avoue sans fard : la réforme de la formation permettra de recruter moins d’enseignant-es !

Ce que la FSU redoute et dénonce depuis des mois est confirmé : le Ministère s’apprête à recruter des étudiant-es sous contrat payé-es 660€ net pour assurer des missions d’enseignement dans les écoles, les collèges et les lycées, en lieu et place de fonctionnaires.
En réunion de concertation vendredi 19 mars, le DGRH a expliqué qu’il n’y avait nul besoin de reconduire le concours supplémentaire de recrutement des professeur-es des écoles dans l’académie de Versailles, étant donné l’arrivée à la rentrée prochaine des étudiant-es alternant-es en M2, que prévoit la réforme Blanquer de la formation.

C’est bien une politique d’économie de moyens qu’à travers cette réforme notre ministère met en œuvre sur le dos des étudiant-es, des professeur-es et des élèves. Ces contrats d’alternance ne sont pas des dispositifs de formation, comme pourraient l’être des stages, mais bien un levier de suppressions de postes.

La FSU demande le retrait de la réforme de la formation initiale, le soutien financier des étudiants qui se destinent à devenir enseignants ou CPE et l’ouverture de postes aux différents concours à hauteur des besoins, dans l’objectif d’une politique éducative ambitieuse.

Les Lilas, le 26 mars 2021

COMMUNIQUE DE PRESSE

Épidémie : l’école sous tension

JM Blanquer a réuni aujourd’hui les organisations syndicales pour faire un point sur la situation sanitaire puis a présenté les mesures lors d’un point presse.

Au cours de la réunion, la FSU a alerté sur une situation critique et qui se dégrade dans les écoles et établissements scolaires, résultat du manque d’anticipation et d’absence de décisions fortes. La FSU a en particulier insisté sur la nécessité de prendre de manière beaucoup plus systématique des décisions de fermetures de classes et écoles quand la situation le rendait nécessaire. L’accueil des élèves dans les classes lorsque les enseignant-es ne sont pas remplacé-es induit un brassage d’élèves totalement contraire aux préconisations sanitaires. L’annonce, lors de la conférence de presse, de la fermeture de classes dès le premier cas de covid dans les 19 départements dits « confinés » va dans le bon sens. Mais le recrutement annoncé de personnels supplémentaires sera-t-il suivi d’effets ?

Par ailleurs, les « demi jauges » doivent être généralisées à l’ensemble du second degré, à minima dans les zones dites confinées. Or, seule une consigne de « souplesse » a été annoncée par JM Blanquer en cas de demande de fonctionnement en demi jauge d’un collège, on peut craindre qu’elle soit peu suivie d’effets. La FSU a par ailleurs redit qu’elle avait fait des propositions qui n’ont été que très partiellement prises en compte depuis le début de la crise sanitaire : aération des salles, purificateurs d’air, véritable politique de tests, création des postes nécessaires pour faire face à la situation. Elle a rappelé son exigence de mettre en œuvre dès maintenant une politique de vaccination de l’ensemble des personnels.

Malgré les quelques annonces, ce soir les inquiétudes demeurent. Sans donner réellement les moyens supplémentaires, le Ministre prendrait la responsabilité de ne plus pouvoir éviter la fermeture générale des écoles et établissements. La FSU appelle les personnels à dénoncer toutes les situations de tension rencontrées sur le terrain et à discuter collectivement des actions nécessaires.

Les Lilas, le 26 mars 2021

MUTATION INTRA ACADEMIQUE

Le mouvement intra académique se déroulera normalement du 16 mars au 1 avril 2021.

La situation sanitaire nous oblige à une organisation particulière :

  • un stage en visioconférence réservé aux syndiques de 9h à 13h le jeudi 18 mars. Celles et ceux d’entre vous non inscrit.es doivent nous le préciser afin que nous puissions envoyer le lien de la réunion.
  • des permanences par téléphone car le local n’est pas accessible pour les RDV au 06 04 07 89 16  (laisser un message pour être rappelé) ou par mail à cpsnuepgrenoble@free.fr

Pascal Michelon Co secrétaire académique SNUEP-FSU

COMMUNIQUE DE PRESSE

Climat :
Engager la transition écologique en urgence !

La FSU appelle à agir pour le climat en répondant à l’appel de plusieurs organisations de jeunesse les 19 et 20 mars 2021, et à l’appel de l’association des 150 membres de la convention citoyenne pour le climat le dimanche 28 mars.

La crise sanitaire n’a fait que renforcer la conviction qu’urgence sociale et urgence environnementale se conjuguent : c’est maintenant et massivement qu’il faut engager la transition écologique de nos sociétés. Nous faisons nôtres les alertes des scientifiques sur le réchauffement climatique et les atteintes à la biodiversité, leurs causes et les moyens possibles d’y répondre. Il y a urgence à transformer en profondeur nos modes de vie, de consommation et de production. Cela passe notamment par une autre répartition des richesses, des modèles de production et d’échanges guidés d’abord et avant tout par des impératifs sociaux et écologiques.

Alors qu’ils contribuent à la préservation de notre planète et à la mise en œuvre d’une autre logique de développement, le démantèlement des services publics se poursuit. Plutôt que d’abandonner et de privatiser des missions publiques, de généraliser l’austérité budgétaire, de fermer ou regrouper les services publics implantés sur le territoire national ou encore d’imposer aux collectivités locales de nouveaux transferts de compétences sans moyens – projet de loi 4D – c’est au développement des politiques publiques qu’il faut procéder.

Dans l’éducation aussi, des mesures sont possibles pour favoriser une transition écologique socialement juste : des programmes intégrant une réflexion sur la transition écologique et son accompagnement social, une carte des formations orientée vers les nouveaux métiers, la formation à l’agriculture biologique, à la permaculture, etc… dans des lycées agricoles publics à qui il faut redonner les moyens de fonctionner, le renforcement de la formation à la rénovation énergétique, à l’isolation du bâti, aux matériaux écologiques, aux énergies renouvelables dans les filières du bâtiment, la réalisations de bilans énergétiques et plans d’isolation des bâtiments scolaires, le renforcement des filières locales et bio dans la restauration scolaire. …

Il n’y aura pas de résolution à la crise d’aujourd’hui avec les solutions d’hier. Le gouvernement français vient d’être condamné pour son inaction climatique dans le procès de l’Affaire du siècle. Pourtant, la loi climat proposée par le gouvernement est d’une indigence coupable, dénoncée par les participants à la Convention citoyenne pour le climat, qui appellent à se mobiliser pour faire pression sur les politiques. C’est pourquoi la FSU appelle à rejoindre largement les marches pour le climat et d’y porter nos exigences d’une société plus juste, écologique, solidaire et démocratique.

Les Lilas, le 04 mars 2021