Un 1er mai mobilisé

TRACT_INTER_1erMAI-2021

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 15 avril dernier, le Premier ministre annonçait des créneaux dédiés pour la vaccination des seul-es enseignant-es, ATSEM et AESH âgé-es de 55 ans et plus. Mais depuis le 12 avril la vaccination est ouverte à toutes les personnes de 55 ans et plus. Ce n’est donc pas une priorité que le Premier ministre a définie mais une facilitation d’accès pour moins de 16 % des personnels. Par ailleurs, ce n’est pas l’ensemble de la communauté scolaire qui est concernée : le périmètre restreint omet plusieurs catégories de personnels de l’Éducation Nationale, pourtant exposés aux risques de contamination du fait de leur contact avec un public nombreux.

L’organisation des opérations de ce week-end s’est faite dans la plus grande précipitation, une nouvelle démonstration de l’impréparation permanente de la gestion de la pandémie par le gouvernement et le ministère. Bien souvent, les collègues ont été informés vendredi après-midi (lorsqu’ils ont été informés !), parfois moins d’1h avant la fin des inscriptions pour les créneaux de ce week-end. On ne compte bien souvent qu’un seul centre par département. Rien n’a été fait pour faciliter l’organisation des opérations et l’accès à la vaccination du plus grand nombre.

Si cette annonce précipitée fait suite aux demandes et pressions syndicales, elle oublie l’immense majorité des personnels comme le reste des conditions nécessaires pour une rentrée la plus sure possible sous pandémie. Une stratégie globale doublée d’un calendrier précis doivent être diffusés le plus rapidement possible dans l’objectif de parvenir à une couverture vaccinale de tous les personnels volontaires dans les meilleurs délais.

Maintenir l’école ouverte sous pandémie ne peut être assuré comme une séance d’improvisation. La période du 2 au 25 avril aurait dû être mise à profit pour permettre les conditions de reprise en présentiel des écoles et établissements scolaires afin qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle pédagogique comme social. Le gouvernement n’en prend pas le chemin.

Au-delà de l’accès prioritaire et d’un calendrier d’accès à la vaccination pour tous les personnels volontaires, le gouvernement doit assurer la mise en place de mesures adaptées dès le premier cas Covid avéré (fermeture de la classe, élèves comme personnels déclarés cas contacts), l’amélioration de la politique de tests, un meilleur équipement (locaux équipés de capteurs CO2, masques chirurgicaux fournis aux élèves et aux personnels,…) ainsi que des classes allégées par l’utilisation immédiate de toutes les possibilités de recrutement…

La FSU exige du gouvernement des réponses claires et précises à ces demandes, à l’image des 45 000 personnes qui ont signé la pétition unitaire « Pour la reprise le 26 avril : il faut agir rapidement ».

Les Lilas, le 20 avril 2021

COMMUNIQUE DE PRESSE

Personnels et parents d’élèves demandent des garanties pour la reprise.

Une large intersyndicale de l’éducation et la FCPE appellent à signer une pétition https://la-petition.fr/reprise-le-26-agir-rapidement demandant des garanties pour la reprise à partir du 26 avril. En une journée, cette pétition a déjà recueilli 20 000 signatures.

A cette heure, le ministère n’a pas encore prévu de réunion, ni avec les parents ni avec les organisations syndicales. Le temps de fermeture des lieux scolaires doit pourtant être un temps utile, c’est maintenant que les conditions de la reprise se jouent, et c’est sur la base des propositions que font les organisations représentatives que doivent se mener les discussions. Nous appelons le ministère à prendre en compte le message envoyé par les signataires de la pétition et à programmer rapidement des réunions de travail pour réussir la reprise.

mouvement intra

Pour téléverser les pièces pour le mouvement INTRA, cliquez ici.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Allocution d’Emmanuel Macron : constat d’échec

Le Président de la République a annoncé une nouvelle étape dans les mesures sanitaires, pour freiner l’épidémie avec notamment l’avancée et le dézonage des congés scolaires associé à un passage en distanciel des enseignements.

Il y est acculé aujourd’hui parce qu’en dépit de ses satisfecit répétés, il s’est trompé : au cours des dernières semaines, il a pris seul les décisions, méprisant l’alerte des scientifiques comme le débat démocratique, et s’est enfoncé dans un jusqu’au-boutisme dont toute la population paie maintenant le prix lourd.

La FSU s’inquiète des conséquences dramatiques de cette gestion incohérente et de ce reconfinement qui exposent une partie de la population à une grande précarité et va engendrer aussi son lot de souffrances sur le plan psychologique. Il est essentiel de mettre en œuvre un plan d’urgence pour les plus démuni-es : hébergement d’urgence, distribution alimentaire, accès aux soins, augmentation des minima sociaux…

S’enfermant dans le déni des difficultés concrètes que pose la crise sanitaire dans les écoles, Le ministère de l’Éducation Nationale a réduit le débat à une question binaire : ouverture ou fermeture des lieux scolaires. Il porte une lourde responsabilité dans cette situation. Il aurait été possible de faire autrement comme n’a cessé de le réclamer la FSU. Depuis des mois, la FSU alerte sur les conditions dégradées dans lesquelles les personnels font leur métier, au prix d’un épuisement professionnel réel. C’est bien grâce à elles et eux que l’école « tient ». J.M. Blanquer n’a eu de cesse de mépriser l’engagement des personnels. Il a prétendu que les protocoles étaient suffisants là où tout indique que la politique de tests est défaillante, rien n’a été fait pour améliorer le bâti et en particulier les possibilités d’aération, le nombre d’élèves par classes continue à être trop élevé alors qu’on pourrait fonctionner en petits groupes grâce à des recrutements supplémentaires et la réquisition de locaux : le Ministre n’a pas voulu agir pour répondre aux alertes des personnels de terrain. La reprise épidémique est d’autant plus forte que toutes les mesures qui auraient pu être prises pour éviter une telle intensité n’ont pas été mises en œuvre. Par ailleurs, au-delà des effets d’annonces, et des promesses jamais tenues depuis janvier, aucun calendrier de vaccination des personnels au contact des usager-es et des élèves n’est établi à ce jour.

Aucun enseignement n’a été tiré depuis un an, le ministre n’a fait preuve d’aucune anticipation et les personnels se retrouvent aujourd’hui, veille de la fermeture des écoles, dans une situation d’impréparation identique à celle de l’an dernier, ce qui est un comble ! La FSU demande que les leçons du premier confinement soient tirées : clarification très rapide des objectifs et des modalités de la façon de maintenir le lien scolaire avec les élèves, temps laissé aux équipes pour s’organiser, moyens donnés aux équipes pluri professionnelles pour assurer un suivi des élèves et recherche de solutions pour les familles ne disposant ni de matériel informatique ni de la connexion nécessaires, relâchement de la pression par des décisions rapides sur l’aménagement des programmes et les examens, etc. Pour la FSU, ce qui se dessine dès mardi 6 avril, ce n’est pas l’école, collectif de travail et d’apprentissage auquel nous sommes attaché-es. C’est autre chose que l’école, et nous savons que les personnels feront tout leur possible pour s’y investir au mieux. Mais dès maintenant, pour compenser les difficultés présentes, il y a lieu de concrétiser les engagements de recrutement. Pour répondre aux inégalités qui se creusent, et anticiper une possible poursuite de la crise sanitaire, il est urgent de décider d’un réel plan d’urgence pour l’école, afin de la doter de moyens exceptionnels dès la rentrée de septembre.

Les Lilas, le 31 mars 2021