mobilisation du 26 janvier

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Texte intersyndical éducation sur la situation sanitaire

Lors de son point sanitaire, le Premier Ministre a déclaré que seule une situation dégradée « à l’extrême » justifierait une décision de fermeture des écoles et établissements scolaires. Les organisations syndicales partagent la préoccupation du maintien de l’ouverture des lieux scolaires. Elles alertent cependant sur la nécessité d’anticiper l’ensemble des scenarii. La mise en œuvre d’une protection renforcée doit être planifiée dès à présent. Le non-brassage des élèves, le fonctionnement des cantines, l’aération des salles, les tests à grande échelle, l’isolement des cas positifs et cas contact et l’aménagement des locaux doivent faire partie du plan préparé.

Le recrutement de personnels supplémentaires et pérennes doit être amplifié dès maintenant, à commencer par les candidats aux concours inscrits en liste complémentaire et par des emplois d’AED, pour permettre la mise en œuvre des protocoles, les fonctionnements en groupes, et les remplacements.

Par ailleurs, les personnels doivent être informés, notamment sur le maintien des organisations adaptées dans de nombreux lycées au-delà du 20 janvier.

En outre, des décisions rapides doivent être rendues sur l’organisation des examens pour ne pas laisser dans l’incertitude élèves et personnels. Nous demandons le report des épreuves du mois de mars.

Enfin, les organisations syndicales demandent des éclaircissements sur la politique vaccinale des personnels de l’Éducation Nationale qui ne pourra pas s’improviser au dernier moment.

grève le 26 janvier

Pour nos salaires, nos conditions de travail
Pour la défense de la voie professionnelle des lycées

TOUS ET TOUTES EN GRÈVE LE 26 JANVIER !

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COMMUNIQUE DE PRESSE

La crise sanitaire s’aggrave, le ministre de l’Éducation s’enferme dans le choix de l’imprévision !

Les organisations syndicales de l’éducation n’ont été reçues pour un point sur la situation sanitaire qu’aujourd’hui, 4 jours après une rentrée qui aurait pourtant dû faire l’objet de la plus grande vigilance après le brassage lié aux vacances et aux fêtes de fin d’année. Et cette réunion s’est tenue quelques heures avant les annonces du Premier Ministre qui a pourtant prévu de donner le cadre général de gestion de la crise sanitaire qui aurait été utile pour apprécier sa déclinaison à l’Éducation nationale.

De nouveau, Jean Michel Blanquer affiche beaucoup d’intentions mais se soucie peu des moyens pour les mettre en œuvre : aucune politique de tests à grande échelle, d’isolement des personnels et élèves positifs ou cas-contact, d’aération renforcée des salles, de non-brassage des élèves, etc. Les demi-groupes sont possibles uniquement en lycée et sans cadrage national, ce qui contribue à creuser les inégalités. De même, l’organisation des périodes de formation en entreprise est laissée à l’appréciation de chaque lycée professionnel, créant des inégalités et désorganisant les enseignements. La question des examens est renvoyée au dernier moment.

Tout et son contraire sont dits sur la vaccination, tantôt annoncée en mars et organisée dans les écoles et établissements scolaires, tantôt prévue comme pour toute la population plus tard et via le médecin traitant. Les personnels ou les élèves vivant au domicile avec une personne considérée comme vulnérable ne bénéficient toujours pas de mesures de protection renforcée. L’ensemble des agent-es des services publics, particulièrement exposé-es, doivent avoir accès dès maintenant aux vaccinations. De manière générale, la FSU a demandé pour tous les personnels des protections adaptées à leur exposition, notamment pour les AED et les AESH. La FSU a fait des propositions pour que tous les scenarii soient envisagés, y compris en cas de circulation d’un variant plus contagieux et touchant davantage les jeunes du virus, sans véritable prise en compte par le ministère.

La crise engendre des tensions fortes sur le climat scolaire et social et la communauté scolaire est fatiguée et inquiète. La jeunesse, frappée de plein fouet par les conséquences des crises sanitaire, économique et sociale qui se combinent désormais, mérite d’être au cœur des préoccupations. Cela passe par un plan de recrutements massifs, le renforcement des équipes pluriprofessionnelles au sein des établissements scolaires et le maintien des infimier-es de l’Éducation nationale et d’une politique éducative sociale et de santé sous la gouvernance et la responsabilité pleine et entière du ministère.

De même, la situation sociale dramatique que vivent les étudiant-es nécessiterait un plan d’action conséquent.

La jeunesse est une grande oubliée du « plan de relance » alors qu’elle est l’actrice de la société de demain !

La gestion erratique et sans moyens supplémentaires de la crise sanitaire est à la mesure du mépris que les personnels ressentent sur l’ensemble de la politique éducative, édictée à l’endroit des conditions d’exercice de leurs métiers et missions et de leurs expertises professionnelles et de l’absence de reconnaissance de leur engagement quotidien par des carrières et des salaires revalorisés.

Cela ne donne que plus de force à l’appel que la FSU, avec une large intersyndicale, a lancé à tous les personnels de l’Éducation nationale, rejoints par l’enseignement supérieur et la recherche, à se mettre en grève mardi 26 janvier et, dès maintenant, à exiger les mesures de protection nécessaires de leur employeur.

Les Lilas, 07 janvier 2021