Éducation : Toutes et tous en grève vendredi 24 janvier !

Le ministre de l’Éducation nationale a reçu les organisations syndicales pour leur présenter le cadre de ce que le ministère appelle la concertation avec les organisations syndicales sur la réforme des retraites. Si la FSU s’y est rendue, c’est parce que la revalorisation des enseignant-es, mais aussi celle de tout-es les personnels de l’éducation nationale et de tout-es les personnels de la Fonction publique, fait partie de ses priorités et parce qu’elle dissocie clairement cette question de la création d’un régime universel de retraite. Elle ne discute pas d’une compensation aux effets d’une réforme qu’elle rejette mais de la reconnaissance à sa juste valeur de l’engagement des personnels, et cela sans contre-parties.

Elle exige, sur cette base, l’ouverture de discussions globales dans l’ensemble de la Fonction publique : agents administratifs, personnels sociaux et de santé de l’Éducation nationale et des autres ministères, agents territoriaux, hospitaliers, etc, n’ont-ils pas, elles et eux aussi, des salaires très souvent insuffisants, des missions qui se sont alourdies sans aucune reconnaissance salariale ?

Plus que jamais, la mobilisation doit donc continuer dans le cadre interprofessionnel, pour que la revalorisation soit immédiate, ambitieuse et concerne l’ensemble des fonctionnaires, pour que le projet de réforme des retraites soit retiré.

Aujourd’hui, le ministre annonce 500 millions d’euros supplémentaires pour augmenter les rémunérations des enseignant-es en 2021 qui permettraient d’augmenter les collègues en début de carrière de 70 à 90 euros nets.

Devant le manque d’attractivité du métier et la faiblesse des salaires en début de carrière (1,2 SMIC), ce serait un premier pas, largement insuffisant. Et qui demande à être confirmé pour l’ensemble d’une profession qui souffre de la comparaison avec les fonctionnaires de statut équivalent ou avec les enseignants des autres pays de l’OCDE.

Si l’article 1 du projet de loi parle bien d’une revalorisation salariale permettant de garantir aux enseignants un même niveau de retraite que ceux des corps équivalents de la Fonction publique, le gouvernement étalerait cet engagement sur plus de 15 ans pour y arriver dans le cadre inédit d’une loi de programmation. Quel crédit accorder à un gouvernement qui a déjà reporté d’une année la mise en œuvre du protocole PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations), qui continue à geler le point d’indice des fonctionnaires, contribuant ainsi à poursuivre la dégradation de leur pouvoir d’achat, qui détruit les statuts, qui réduit les capacités des organisations syndicales à défendre collectivement les droits des personnels ?

Interrogé sur la nature des mesures qui seraient prises, le ministre entretient le flou en évoquant l’indemnitaire, l’indiciaire mais également « toute une série d’autres choses ». Ce qui a de quoi nous interroger et nous inquiéter. La question des personnels concernés par la revalorisation et ses modalités reste floue : seulement les plus jeunes ? Seulement celles et ceux qui acceptent des missions supplémentaires ?

Le ministre a redonné la mesure de l’investissement prévu ; le budget de l’Éducation nationale serait augmenté de 10 milliards d’euros … en 2037. Gardons les pieds sur terre : il n’y intègre pas les effets de l’inflation, ce qui réduit énormément l’impact de l’investissement annoncé.

Que le gouvernement parle des retraites ou des salaires, il entretient le flou et l’imprécision. Il dégrade les pensions de toutes les salarié-es, conditionne des augmentations de salaires à des contreparties.

Pour la FSU ce n’est pas donnant / donnant, mais toutes et tous gagnant-es.

C’est pourquoi, le 24 janvier elle appelle les personnels à être massivement en grève et dans les manifestations.

Les Lilas, le 20 janvier 2020

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Jusqu’à la victoire

Communiqué intersyndical du Samedi 11 janvier 2020

Les 9, 10 et 11 janvier les mobilisations auront été d’une grande force. Ce samedi 11 janvier elles ont pris de l’ampleur avec un caractère interprofessionnel et transgénérationnel marqué. Ces journées marquent une étape importante dans la mobilisation par la grève lancée depuis le 5 décembre.

Cela montre la détermination et le refus de ce projet absurde de régime unique de retraites par points par une majorité de la population, malgré toutes les tentatives et manipulations du gouvernement.

Suite aux annonces d’aujourd’hui, non seulement l’âge pivot n’est pas retiré mais en plus le Premier ministre confirme sa détermination à reculer l’âge de départ à la retraite en refusant toute augmentation de cotisation sociale.

Les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL exigent le maintien du système de retraite existant par répartition solidaire et intergénérationnelle et par annuité. Elles portent en commun des propositions pour améliorer les droits de toutes et de tous. Pour ce faire, il faut augmenter les financements assis sur les cotisations sociales et les richesses produites par le travail.

Contrairement aux affirmations du gouvernement, les femmes ne sont pas gagnantes ! Concernant les carrières heurtées, ce projet qui prendra en compte toute la carrière, aura pour conséquence d’augmenter les écarts de pension déjà grands entre les femmes et les hommes.

C’est pourquoi nos organisations appellent à continuer et amplifier encore la mobilisation par la grève et les manifestations dès la semaine prochaine pour obtenir le retrait de ce projet et l’ouverture de véritables négociations sur l’emploi, les salaires, la fin de la précarité notamment étudiante, les cotisations et l’amélioration du droit à la retraite dans le cadre du système et des régimes existants.

Les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNEF et UNL appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et renforcer la grève y compris reconductible là où les salarié-es le décident.

Elles appellent à organiser des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire, en rejoignant massivement par la grève le mouvement le 14 janvier.
Elles appellent à poursuivre les actions et la mobilisation le 15 et à faire du 16 une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive de grèves et de manifestations.

Elles décident de se revoir en intersyndicale dès le mercredi 15 janvier 2020 au soir.

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APPEL AUX PERSONNELS DE LA VOIE PROFESSIONNELLE

Depuis le 5 décembre et malgré les congés scolaires, la mobilisation contre le projet de réforme des retraites connaît une ampleur considérable qui témoigne de l’opposition massive des salarié·es au système universel à points et au recul de l’âge de départ à la retraite. Les personnels des lycées professionnels, Segpa et Erea, titulaires ou non, prennent toute leur part dans ce mouvement, à juste titre.

En effet, ils et elles feront partie des grands perdants de cette réforme si elle se mettait en place. Le système par points fera mécaniquement baisser leurs pensions tout en les obligeant à travailler encore plus longtemps et en renforçant les inégalités femmes-hommes. L’instauration d’un âge pivot, pour l’instant fixé à 64 ans, aura les mêmes conséquences.

Le gouvernement et le ministre Blanquer multiplient les déclarations sur des hypothétiques augmentations de salaire tout en laissant planer le flou pour tenter de faire taire notre colère.
Mais nous avons bien compris : les 10 milliards annoncés par le ministre s’étalent jusqu’en 2037 et représentent, hors inflation, une augmentation inférieure à 80 € brut mensuel par personne. Sans compter que J-M. Blanquer conditionne cette augmentation à une redéfinition des obligations de service, à traduire par un accroissement du temps et de la charge de travail et/ou une diminution des congés.

Pour tenter de convaincre, le gouvernement a publié son « simulateur » des cas types en cherchant à faire croire au caractère avantageux du système à points. Personne n’est dupe : les carrières prises en exemple sont calculées sur la base d’un point d’indice qui suivrait l’inflation, alors que le gouvernement a pris le parti de ne plus revaloriser la valeur du point. Des primes sont aussi prises en compte dans le calcul alors qu’elles sont presque inexistantes pour les personnels de la voie professionnelle.

Pourtant, le système actuel ne manque pas de financements. Les déficits affichés découlent des choix politiques du gouvernement (non compensation d’exonérations, suppressions d’emplois, inégalité salariale Femmes/hommes…). Et l’abaissement du plafond de cotisation à 10 000 € mensuel est un cadeau de 43 milliards d’euros aux grandes entreprises.

Cette nouvelle attaque s’ajoute aux lois et mesures néfastes pour les personnels :

  • la loi dite de transformation de la fonction publique,
  • la loi dite pour l’école de la confiance,
  • la réforme Blanquer de la voie professionnelle,
  • la loi dite pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Pour l’abrogation de la réforme de la voie professionnelle, pour l’augmentation des salaires sans contrepartie et pour l’amélioration de notre système actuel de retraites, le SNUEP-FSU appelle les personnels de l’enseignement professionnel à poursuivre la lutte dans l’unité la plus large et à amplifier dès à présent la mobilisation contre le projet du gouvernement afin que les 9 et 11 janvier 2020 soient des journées de grèves et de manifestations encore plus massive.

Dans la continuité du précèdent préavis, le SNUEP-FSU a déposé un nouveau préavis de grève pour couvrir les agent·es de son champ de syndicalisation à compter du 6 janvier 2020.

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Amplifier la mobilisation et la grève pour gagner !

Les mobilisations ne faiblissent pas et de très nombreuses actions ont eu lieu pendant toute la période de fin d’année : déploiements, concerts, réveillons revendicatifs, distribution de jouets et actions de solidarité, manifestations et rassemblements… il n’y a pas eu de trêve.

Les cheminot.e.s, les agent.e.s de la RATP, comme les personnels de l’Opéra de Paris et toutes celles et ceux qui sont en grève depuis le 5 décembre, sont plus que jamais déterminé.e.s et décident chaque jour, la reconduction de la grève.

La population, malgré les pressions gouvernementales et médiatiques, soutient très majoritairement le mouvement social. Elle manifeste son soutien en versant massivement aux caisses de solidarité ou en participant aux initiatives initiées par les organisations syndicales et les grévistes.

Face à ce mouvement inédit, le gouvernement joue l’enlisement, certains de ses ministres stigmatisant les secteurs qui refusent de négocier des régressions sociales.

Lors de ses vœux, le Président de la République, a confirmé qu’il n’entend rien, se contentant de répéter les mêmes affirmations qui n’ont convaincu personne depuis deux ans.

L’intersyndicale réclame le retrait du projet de réforme pour ouvrir des négociations constructives afin d’améliorer le régime actuel pour tous les secteurs professionnels et toutes les générations.

Face à un tel mépris du Président et du gouvernement, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC, Unef et UNL appellent à construire les conditions d’une grève interprofessionnelle d’ampleur, dès le 9 janvier, avec des manifestations partout sur le territoire.

Elles appellent à mettre en débat, dès lundi, dans toutes les entreprises, services et lieux d’études en organisant des assemblées générales de salarié.e.s, d’étudiant.e.s et de lycéen.ne.s, les conditions de la réussite du 9 janvier et de ses suites dès le lendemain.

Elles appellent à faire du samedi 11 janvier, une journée de manifestation dans tout le pays.

Pour gagner, il faut élargir et amplifier le mouvement dans tous les secteurs professionnels dès le 9 janvier. Les organisations décident d’ores et déjà de se revoir dès le 9 janvier 2020 au soir.

Montreuil le 3 janvier 2020

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Toutes et tous perdant-e-s avec la retraite à points Pour nos régimes de retraite solidaires

La réforme est une attaque d’une brutalité inouïe contre notre modèle de retraite solidaire, en particulier contre celle des agent-es publics. Les éléments de langage du gouvernement tentent d’imposer l’idée inverse mais ils ne résistent pas à l’analyse.

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