laïcité : Formations ou Formatage ?

Annonces de JM Blanquer sur la laïcité :
Formations ou Formatage ?

Le Ministre de l’Éducation Nationale a annoncé un plan de formation des personnels du ministère à la laïcité. Pour la FSU, ce sont l’ensemble des agentes du service public qui devraient être concernés. Tous les agentes publics doivent en effet être mieux outillés pour appréhender cette question complexe dans l’exercice de leurs missions. Dans un contexte où la formation initiale et continue des personnels est exsangue, un tel plan, s’il n’est pas financé, en restera aux effets d’annonce, ce que laisse d’ores et déjà craindre les chiffres ronds donnés par le Ministre (que signifie par exemple le chiffre de « 1000 formateurs », sont-ce des formateurs « en plus » ? Sur quelle durée ? Etc..). Par ailleurs, il est contradictoire de prétendre développer la formation alors même qu’a été décidée la suppression de l’observatoire de la laïcité qui avait pourtant eu un rôle majeur et reconnu de tous en termes d’information et de formation :en sept ans, avec un budget très modeste, l’Observatoire avait, entre autres, rédigé des guides pratiques sur la laïcité et la gestion des faits religieux et participé à la formation ou à la sensibilisation de milliers d’acteurs de terrain.

Sur le fond, la FSU s’inquiète d’une approche de la question de la laïcité sous le seul angle des « atteintes » à ce principe. Pour la FSU, il y a une ligne rouge qui ne devrait jamais être dépassée, c’est celle qui consiste à convoquer ces valeurs et ce principe pour prétendre les réaffirmer dans des usages politiques où ils deviendraient des instruments de division de la société. Les campagnes pour les élections politiques à venir témoignent des risques que ce type d’approche fait courir au pays comme le montre l’instrumentalisation autour de la loi sur les « principes de la République » qui met en péril l’équilibre réalisé en 1905. Elle rappelle que la laïcité est une construction philosophique, politique et juridique, à laquelle elle est viscéralement attachée, car elle garantit l’absolue liberté de conscience pour chaque individu·e, et l’égalité des droits. Fort d’elle, notre service public doit respecter la liberté d’opinion et d’expression de toutes et tous les usagers-usagères. Elle doit continuer de permettre la réflexion dans tous les champs disciplinaires, ainsi que la construction de l’esprit critique des élèves, à l’abri des pressions idéologiques, confessionnelles, économiques ou politiques. C’est bien en favorisant la confrontation des points de vue que l’École peut fabriquer un vrai rempart d’esprit critique contre la montée des obscurantismes et des dogmatismes.

Les Lilas, le 15 juin2021

Communiqué de presse

L’intersyndicale CGT, FAFP, FSU et SOLIDAIRES FP se félicite de la journée d’action du 15 juin.

Sur l’ensemble du territoire, plus de 80 rassemblements ont été organisés. Ils ont été l’occasion pour de nombreux personnels des trois versants de la fonction publique d’exprimer leurs revendications.

À Paris, environ 500 agent·es se sont rassemblé·es pour dire au gouvernement et notamment au ministre en charge du budget et à la ministre de la fonction publique qu’il est indispensable d’entendre leurs revendications notamment salariales.

Cette journée d’action souligne une nouvelle fois les exigences grandissantes au sein de la fonction publique autour des questions de pouvoir d’achat, d’emploi, d’exercice des missions, de conditions de travail. Elle souligne également les conséquences extrêmement négatives de la loi de transformation de la fonction publique.

Nos organisations syndicales se retrouveront la semaine prochaine afin de préparer ensemble le rendez-vous salarial prévu avec Amélie De Montchalin le 6 juillet prochain pour exiger l’ouverture de réelles négociations et faire en sorte que de véritables mesures générales soient enfin octroyées à l’ensemble des personnels de la fonction publique.

Paris le 15 juin 2021

RECOURS MUTATION INTRA

Pas satisfait du résultat de l’intra ?

Le 18 juin, le rectorat doit communiquer vers 18h les résultats du mouvement Intra aux collègues, avec comme seule explication à une affectation ou son absence des informations incomplètes (seules barres départementales…). Donc, impossibilité pour celles et ceux qui ont eu n’ont pas eu satisfaction d’avoir une explication fiable. Suite à la promulgation de la loi de transformation de la Fonction publique le 6 août 2019 qui prive les organisations syndicales de leurs compétences en termes de mutation, ce mouvement est fait dans l’opacité, sans aucune garantie d’absence d’erreurs et de respect de droit de chacun, et donc avec la suspicion de passe-droits.
La mise en œuvre de cette loi constitue une régression historique et sans précédent : suppression des compétences des CAP, augmentation du recrutement des contractuels, rajout d’une nouvelle sanction d’exclusion de 3 jours pour les personnels, des mutations dans les seules mains de l’administration, fusion des comités techniques et des comités Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail. Ainsi, les agent·es n’ont plus sur beaucoup d’opérations de carrière (mutations, avancement, promotions de grade…) que la possibilité de faire des recours administratifs. Ce principe, utilisé notamment dans l’armée, est un formidable outil de discrimination individuelle et de régression des droits. Chacun·e est renvoyé à des démarches individuelles et par là-même très aléatoires.
Lors de la phase d’affichage de vos vœux et vos barèmes, nombre d’entre vous ont pris attache auprès du SNES-FSU afin de se faire confirmer que l’administration commettait bien une erreur quant au calcul de leur barème. Dans de nombreux cas, l’erreur était bien réelle et n’aurait pas été sans incidence la future mutation.

Fort de son expertise, le SNUEP-FSU est intervenu en appui des demandes de correction effectuées par les collègues syndiqué.es, ce qui leur a permis d’être rétabli·es dans leurs droits.

La question qui se pose est de savoir pour une erreur corrigée, combien sont demeurées présentes dans les barèmes de collègues n’ayant pas contacté le SNUEP-FSU ? En effet contrairement aux années précédentes le SNUEP-FSU n’a pas pu vérifier l’intégralité du travail effectué par l’administration et des erreurs de barèmes ont pu bénéficier à d’autres et empêcher votre mutation ! Cette opacité, le SNUEP-FSU n’a eu de cesse de la dénoncer !

Il vous reste un droit : contester votre affectation !

Dans cette démarche vous pouvez (et devez) vous faire accompagner et le SNUEP-FSU sera à vos côtés ! Vos élu·es vous accompagneront dans cette démarche. Contact : par mail à cpsnuepgrenoble@free.fr

Délai de recours
Même si le délai légal pour déposer un recours portant sur une décision de l’administration est de 2 mois, nous vous conseillons d’agir au plus tôt, avant le 25 juin. Lors de la phase INTER, le ministère a procédé simultanément à des modifications d’affectation (ce qui revient à affecter en plus dans une académie) et à des AFA (affectation provisoire à l’année).
Au niveau académique, la situation est plus complexe car le rectorat n’envisage pas de muter deux collègues sur un même poste ! Donc, deux options se profilent :
 ou bien le rectorat procède à une optimisation du mouvement et donc à ne léser personne ;
 ou bien le rectorat procède à des AFA avec la question du maintien des points qui reste fondamentale pour une future mutation.

Le rectorat prévoit une rencontre bilatérale avec la FSU le 6 juillet pour examiner les recours déposés au plus tard le 25 juin et envisager éventuellement des réaffectations ou affectations provisoires.

Une application pour déposer votre recours

Le rectorat utilisera à nouveau l’application « valere » pour les demandes de recours ou d’AFA.
Vous trouverez le lien sur le site du rectorat, en fin de cette page :

Conseils pour remplir le formulaire

Dans le formulaire, vous pourrez demander à être assisté par une organisation syndicale. N’oubliez pas de répondre positivement et de choisir la FSU dans le menu déroulant (la FSU est la première fédération dans l’Éducation nationale ; elle regroupe en particulier le SNES, le SNEP, le SNUEP et le SNUipp) . Vous n’êtes pas tenu·e de renseigner le nom d’un·e représentant·e syndical·e qui défendra votre dossier. Ce sera l’un·e des élu·es académiques du SNES-FSU.

Il vous faudra remplir le fichier .pdf de mandatement et le joindre à votre demande.

Lorsque vous aurez rempli le formulaire, faites une copie de chacun des écrans avant de le valider. L’administration doit vous fournir un accusé de réception récapitulant l’intégralité des informations contenues dans votre recours : conservez-le précieusement en envoyez une copie à la section académique SNUEP-FSU à UEPcpsnuepgrenoble@free.fr

Il est indispensable de mandater la FSU pour véritablement avoir des explications.

Si vous souhaitez, en plus de votre recours, demander l’examen d’une affectation provisoire pour une année (AFA), il faut faire une seconde demande.

Enfin, suite aux interventions de la FSU, le rectorat a accepté d’informer les collègues sur les raisons d’une non satisfaction sur un vœu plus précis de celui d’affectation. Il convient alors de renseigner sur l’application « autre recours ». Le rectorat s’engage alors à fournir une réponse. Pour le SNES-FSU, le rectorat doit au moins vous fournir le barème du dernier entrant sur les groupements de communes et plus large s’il y a plus de 3 entrant·es et votre rang dans la liste des demandeur·ses pour un établissement ou une commune.

En cas de difficulté pour formuler votre recours, contactez-nous !

Pourquoi faire appel au SNUEP-FSU ?

Le SNUEP-FSU, syndicat des PLP dans le second degré, et dont la maîtrise des questions de mouvement n’est plus à démontrer, peut vous accompagner dans le dépôt d’un recours auprès de l’administration si vous n’êtes pas satisfait·e du résultat de votre participation au mouvement.

Il est essentiel de contacter le SNUEP-FSU pour être accompagné·e afin d’obtenir les informations sur votre résultat et le contester si besoin !

POUR LE POUVOIR D’ACHAT, L’EMPLOI, LES MISSIONS PUBLIQUES

MOBILISONS-NOUS LE 15 JUIN

Les organisations CGT, FSU, Solidaires et FA-FP de la Fonction publique se sont réunies le 27mai pour préparer la mobilisation du 15juin.
Alors que le gel de la valeur du point d’indice poursuivi presque sans interruption depuis plus de 10 ans entraîne des pertes de pouvoir d’achat considérables, que la question de la revalorisation des filières féminisées est plus que jamais d’actualité, la date du rendez-vous salarial que doit convoquer le ministère n’est toujours pas fixée.
À ce stade, la ministre continue de refuser de s’engager sur le dégel du point d’indice et sur le principe de mesures générales d’augmentation des salaires et pensions au bénéfice de l’ensemble des agent·es et retraité·es de la Fonction publique.
Cette situation est inacceptable, tout comme l’est la poursuite des réformes régressives en matière d’emploi public, de désorganisation des missions, d’allongement du temps de travail, de remise en cause des droits et garanties statutaires.
Alors que la Fonction publique démontre chaque jour son caractère indispensable, le gouvernement poursuit sur la voie de son affaiblissement et ne procède à aucune inflexion budgétaire du niveau nécessaire pour répondre pleinement aux besoins de la population.
La satisfaction de ces besoins appelle des services publics forts, des agents publics en nombre et bien rémunérés!
L’organisation de rassemblements et manifestations unitaires est d’ores et déjà engagée dans un grand nombre de départements. L’intersyndicale s’en félicite et appelle à faire grandir les démarches de construction de la mobilisation.

Un rassemblement convergent sera organisé à

BERCY LE 15JUIN DE 12H À 14H

L’intersyndicale tiendra une conférence de presse à caractère national le 14 juin.

Paris, le 3 juin 2021

Manifestations le 12 juin pour les libertés et contre les idées d’extrême-droite

appel-12-juin-2021-FSU