Archives de catégorie : COVID-19

Réouverture des établissements

Foire aux questions droits des personnels et fonctionnement de l’établissement

Mise à jour mardi 12 mai

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11 Mai 2020 : la santé et la sécurité sanitaire avant tout !

Le Gouvernement a confirmé, en dépit de l’avis de son comité scientifique qui préconise une rentrée uniquement en septembre, la fin progressive du confinement et la réouverture des crèches et des écoles dès le 11 mai, puis celle des collèges la semaine suivante pour les seuls élèves de 6ème et de 5ème, la situation des élèves de lycées sera appréciée ultérieurement. Cette annonce laisse perplexe dès lors que la certitude des conditions sanitaires de pouvoir par exemple avoir accès à des tests de dépistage du Covid-19 et bénéficier du matériel de protection est loin d’être acquise.
Cette inquiétude légitime est renforcée par les résultats d’une enquête menée par l’Observatoire National de la Sécurité des établissements d’enseignement qui montrent l’ampleur des incertitudes qui pèsent sur une rentrée progressive dès le 11 mai. Loin de rassurer, l’intervention du Premier ministre à l’Assemblée nationale le 28 avril, à ajouter à l’anxiété déjà perceptible chez les parents et les agent-es concernés.
C’est d’ailleurs pourquoi, des communes ont déjà annoncé la fermeture de leurs écoles jusqu’à nouvel ordre.

De l’avis général, la pandémie est loin d’être sous contrôle et tout le monde craint une “deuxième vague” avec un risque possible d’isolement voire même de reconfinement dans certains territoires. En Italie ou encore au Portugal la réouverture des écoles n’est programmée qu’en septembre. Ainsi, à ce jour, rien ne garantit que les conditions de sécurité sanitaire suffisantes seront réunies en France le 11 mai pour les agent-es des services publics, les enfants et leurs familles.

Les agent-es techniques des collèges et des lycées, les ATSEM, les agent-es de service, les personnels administratifs, les auxiliaires de vie scolaire, les animateur-trices, les enseignant-es, les travailleur-ses sociaux-les, les infirmier-es… seront directement exposé-es et prendront ainsi tout comme l’ensemble des personnels des crèches, auxiliaires de puériculture, EJE, puéricultrices ou encore assistantes maternelles ou familiales, le risque potentiel d’être contaminé-es et de contaminer leurs collègues de travail et/ou leur entourage.

C’est pourquoi, la FSU continue d’exiger, avant toute décision de réouverture effective des crèches, des établissements scolaires et des équipements sportifs, des garanties des employeurs publics, dont la responsabilité est clairement engagée, concernant :

  • La mise en place d’un protocole de reprise pour tous les personnels et les usagers dans les différentes structures d’accueil ;
  • La mise à disposition, sans délai, des conditions matérielles de protection et d’hygiène pour tous les personnels et les élèves ;
  • Les conditions de mise en œuvre des gestes barrières et des distances physiques requises ;
  • La possibilité effective que soient testés les personnels, les jeunes enfants et les élèves ;
  • Le suivi sanitaire des agent-es par la médecine de prévention.

Les personnels et leurs représentants doivent être consultés ! C’est pourquoi, nous exigeons également que les CHSCT comme les Commissions Hygiène et Sécurité soient réunis. Ils doivent avoir à leur ordre du jour l’examen des conditions matérielles et organisationnelles de la reprise.

La reprise de l’activité économique ne justifie pas de mettre en péril non seulement la santé des agent-es publics, mais également celle des usagers et de la société toute entière !

Les Lilas, le 29 avril 2020

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PAS DE REPRISE SANS GARANTIES SANITAIRES

Préconisations du SNUEP-FSU pour une reprise progressive

La sécurité sanitaire est un préalable à toute rentrée des personnels et des élèves. Si toutes les conditions ne sont pas réunies, la reprise ne pourra se faire, sous quelle que forme que ce soit, quelle que soit la date de reprise nationale ou locale.
Le SNUEP-FSU insiste sur la nécessité d’un protocole national pour éviter des interprétations locales des consignes sanitaires et de sécurité. La nécessité du port du masque et de préservation de la santé doit être actée.
De nombreuses initiatives apparaissent de la part de chef·fes d’établissements ou de collectivités territoriales. Les normes pédagogiques de la reprise progressive ne peuvent être définies au niveau local, encore moins par les collectivités territoriales.
En complément des préconisations globales émises par les syndicats de la FSU (à retrouver ici), le SNUEP-FSU formule ici des préconisations pour la voie professionnelle.

Rappel
L’employeur est tenu de fournir le matériel de protection donc c’est au ministère et aux rectorats de fournir les équipements de protection. Des établissements ont fait des dons aux soignants, maintenant ils doivent se fournir à nouveau. Il n’est pas acceptable que les collectivités et le ministère ou les rectorats se renvoient la responsabilité d’achat du matériel de protection sanitaire.

Lire les préconisations du SNUEP-FSU

Crise sanitaire

Le SNUEP toujours à vos côtés

COMMUNIQUÉ Paris, le 14 avril 2020

La sécurité sanitaire doit guider la réouverture des établissements

Le Président de la République annonce une réouverture progressive des écoles et lycées à partir du 11 mai alors même que les tests de dépistage ne concerneront pas l’ensemble de la population. Aucun impératif ne l’obligeait à prendre une telle décision aussi rapide pour l’Éducation nationale !

Personne n’est dupe, ce ne sont pas les inégalités scolaires qui d’un coup interrogeraient un gouvernement qui n’a de cesse que d’imposer des réformes qui les ont aggravées. En réalité cette annonce répond uniquement aux exigences du MEDEF qui réclame à cor et à cris un retour des salarié·es en entreprise immédiatement au mépris de leur santé. Les enseignant·es et les élèves subissent une fois de plus les effets de choix politiques privilégiant le profit sur la santé.
Pour le SNUEP-FSU cette décision brutale contrevient à l’exigence de protection de la santé des personnels et des élèves.

Plutôt que de s’obstiner sur un retour rapide des élèves dans les établissements, le Président aurait été mieux inspiré d’évoquer la mise en œuvre d’un vaste plan de financement pour l’École publique, notamment la voie professionnelle, dès la rentrée de septembre.
Le travail en groupe réduit sera indispensable pour rattraper le retard accumulé et pour rassurer les élèves.
Certains dispositifs comme la co-intervention et le chef-d’œuvre doivent être immédiatement abrogés pour redonner du temps aux disciplines. Les PFMP doivent être repensées complètement car, au-delà de la crise économique qui va diminuer fortement les possibilités de lieu de stage, il est impératif que nos élèves soient en sécurité.
Les élèves de la voie professionnelle sont fortement éprouvés par leurs conditions de confinement et certains sont en décrochage depuis le 16 mars. Il est indispensable de clarifier précisément le rôle des enseignant·es car penser un retour même progressif avec des cours semblables à la période pré-confinement est irréel.
L’avenir de nos élèves doit enfin devenir une priorité. Il faut sécuriser leurs parcours scolaires pour éviter de les jeter dans une précarité accrue par ces crises que nous traversons.

Pour le SNUEP-FSU, avant toute perspective de retour progressif dans les établissements, il sera indispensable d’obtenir l’avis et l’accord des CHSCT, compétents pour anticiper et évaluer les risques professionnels.
La reprise pourra se faire quand les conditions sanitaires seront réunies. Chaque personnel et chaque élève devra être équipé en masques et testé, du matériel désinfectant devra être disponible dans chaque classe et les gestes barrières devront pouvoir être respectés – cette dernière condition est de fait impossible à tenir au regard du nombre d’élèves par classe.
Le SNUEP-FSU prendra ses responsabilités syndicales si les conditions sanitaires ne sont pas réunies lors des réouvertures des établissements pour protéger les personnels et les élèves.