Archives de catégorie : Retraite

Retraites : après le 49.3, Rien n’est joué !

Malgré le mouvement social inédit et continu depuis le 5 décembre contre le projet de loi de réforme des retraites, malgré le soutien massif de la population à la mobilisation et au retrait de ce projet, malgré l’avis cinglant du Conseil d’État et de nombreux économistes, le gouvernement vient de dégainer son ultime argument : l’article 49.3 de la Constitution.

Ainsi, alors que disposant d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, il entend au travers de cette stratégie faire taire tout débat démocratique au moment même où la question de l’âge pivot et de la valeur du point devaient être étudiées. C’est la marque d’un pouvoir fragilisé, incapable de justifier cette réforme, présentée comme « universelle » et « plus juste », de fait contestée de toute part et qui a amené déjà le gouvernement à garantir le maintien de nombreux régimes spécifiques : force de l’ordre, pompiers, armée…

Finalement cette réforme ne doit pas être si juste et bénéfique pour en exclure des catégories professionnelles ! Face à ce déni de démocratie, les organisations syndicales engagées contre ce projet de réforme des retraites, entendent poursuivre et amplifier la mobilisation pour obtenir le retrait de cette réforme qui ferait de nous toutes et tous les grand.es perdante.es, en particulier les femmes et les emplois précaires.

Rien n’est joué ! Le parcours législatif est loin d’être clos (Sénat et Commission mixte), le Conseil Constitutionnel doit ensuite valider le texte qui serait adopté, les mobilisations vont se poursuivre…

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31 mars : journée nationale de grève

Des manifestations, actions sans précédent ont eu lieu ce 8 mars journée internationale des droits des femmes. Elles ont exprimé le refus des violences faites aux femmes. Elles marquent la détermination à exiger l’égalité et cette année tout particulièrement à faire tomber ce système de retraite par point qui pénalisera particulièrement les femmes.

Les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires UNEF, UNL, MNL, FIDL appellent dans la continuité de cette dynamiques et de celle de ce mouvement social inédit entamé le 5 décembres à poursuivre les mobilisations locales et sectorielles partout sur le territoire.

Elles tendront la « vraie conférence » sur le système de retraites le 24 mars prochain alors qu’une majorité de la population reste opposée à cette réforme et que le gouvernement s’enfonce dans le déni de cette réalité.

L’intersyndicale appelle à faire du 31 mars une journée nationale de grève. Elle appelle ce jour-là les travailleuses et travailleurs à une journée de grève interprofessionnelle et à organiser partout des actions (rassemblements blocages occupations… et manifestations. Elle appelle les jeunes à se mobiliser sur leurs lieux d’études a organiser des actons locales et à participer massivement aux manifestations. L’intersyndicale appelle d’ores et déjà à l’organisation d’assemblées générales dans tous les secteurs professionnels et lieux d’études où les salarié-es et les jeunes débattront des modalités d’actions à mettre en œuvre.

Le 31 mars et ses suites doivent être un nouveau message fort envoyé au gouvernement et au patronat.

La bataille des retraites est loin d’être terminée et l’intersyndicale construira les suites jusqu’au retrait du projet.

Paris le 11 mars 2020

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Une seule réponse s’impose, la mobilisation !

Les organisations syndicales de salarié·e·s et de jeunesse (CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, FIDL, MNL, UNEF, UNL) ont pris acte de l’annonce par le Premier ministre samedi dernier en fin d’après-midi d’utiliser l’article 49-3.

Cette procédure gouvernementale permet de faire passer sans vote à l’Assemblée Nationale le projet de loi portant sur le système de retraites par points.

Cela démontre l’impuissance du gouvernement à répondre aux interrogations sérieuses et légitimes des parlementaires à propos de ce projet incomplet, très approximatif aux multiples inconnues.

C’est une nouvelle preuve, si celle-ci était nécessaire, que le gouvernement refuse le débat et veut faire passer en force ce projet de régression sociale minoritaire dans l’opinion publique.

Deux motions de censure sont désormais déposées, et imposent au gouvernement de s’expliquer par un discours de politique générale.

Les organisations réaffirment leur opposition à ce projet et la nécessité de créer de nouveaux droits pour les salarié·e·s, privé·e·s d’emploi, étudiant·e·s, lycéen·e·s, retraité·e·s.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à poursuivre les actions sans relâche, sous toutes les formes décidées localement.

Elles appellent à multiplier partout localement des rassemblements dès lundi 2 mars, et à organiser des manifestations devant les préfectures et sous-préfectures le mardi 3 mars, y compris par le recours à la grève, au moment de ce passage en force au parlement, afin de signifier massivement avec force le rejet de ce texte.

Les mobilisations massives très importantes initiées depuis le 5 décembre n’ont pas été entendues par ce gouvernement mais le poussent à la faute.

Elles poursuivent et amplifient, dans ce cadre, la construction d’une grande journée de grève interprofessionnelle et de manifestations dans tout le pays mardi 31 mars pour mettre en échec ce projet de loi ainsi que les suites si nécessaire.

Montreuil le 2 mars 2020

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Éducation : Toutes et tous en grève vendredi 24 janvier !

Le ministre de l’Éducation nationale a reçu les organisations syndicales pour leur présenter le cadre de ce que le ministère appelle la concertation avec les organisations syndicales sur la réforme des retraites. Si la FSU s’y est rendue, c’est parce que la revalorisation des enseignant-es, mais aussi celle de tout-es les personnels de l’éducation nationale et de tout-es les personnels de la Fonction publique, fait partie de ses priorités et parce qu’elle dissocie clairement cette question de la création d’un régime universel de retraite. Elle ne discute pas d’une compensation aux effets d’une réforme qu’elle rejette mais de la reconnaissance à sa juste valeur de l’engagement des personnels, et cela sans contre-parties.

Elle exige, sur cette base, l’ouverture de discussions globales dans l’ensemble de la Fonction publique : agents administratifs, personnels sociaux et de santé de l’Éducation nationale et des autres ministères, agents territoriaux, hospitaliers, etc, n’ont-ils pas, elles et eux aussi, des salaires très souvent insuffisants, des missions qui se sont alourdies sans aucune reconnaissance salariale ?

Plus que jamais, la mobilisation doit donc continuer dans le cadre interprofessionnel, pour que la revalorisation soit immédiate, ambitieuse et concerne l’ensemble des fonctionnaires, pour que le projet de réforme des retraites soit retiré.

Aujourd’hui, le ministre annonce 500 millions d’euros supplémentaires pour augmenter les rémunérations des enseignant-es en 2021 qui permettraient d’augmenter les collègues en début de carrière de 70 à 90 euros nets.

Devant le manque d’attractivité du métier et la faiblesse des salaires en début de carrière (1,2 SMIC), ce serait un premier pas, largement insuffisant. Et qui demande à être confirmé pour l’ensemble d’une profession qui souffre de la comparaison avec les fonctionnaires de statut équivalent ou avec les enseignants des autres pays de l’OCDE.

Si l’article 1 du projet de loi parle bien d’une revalorisation salariale permettant de garantir aux enseignants un même niveau de retraite que ceux des corps équivalents de la Fonction publique, le gouvernement étalerait cet engagement sur plus de 15 ans pour y arriver dans le cadre inédit d’une loi de programmation. Quel crédit accorder à un gouvernement qui a déjà reporté d’une année la mise en œuvre du protocole PPCR (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations), qui continue à geler le point d’indice des fonctionnaires, contribuant ainsi à poursuivre la dégradation de leur pouvoir d’achat, qui détruit les statuts, qui réduit les capacités des organisations syndicales à défendre collectivement les droits des personnels ?

Interrogé sur la nature des mesures qui seraient prises, le ministre entretient le flou en évoquant l’indemnitaire, l’indiciaire mais également « toute une série d’autres choses ». Ce qui a de quoi nous interroger et nous inquiéter. La question des personnels concernés par la revalorisation et ses modalités reste floue : seulement les plus jeunes ? Seulement celles et ceux qui acceptent des missions supplémentaires ?

Le ministre a redonné la mesure de l’investissement prévu ; le budget de l’Éducation nationale serait augmenté de 10 milliards d’euros … en 2037. Gardons les pieds sur terre : il n’y intègre pas les effets de l’inflation, ce qui réduit énormément l’impact de l’investissement annoncé.

Que le gouvernement parle des retraites ou des salaires, il entretient le flou et l’imprécision. Il dégrade les pensions de toutes les salarié-es, conditionne des augmentations de salaires à des contreparties.

Pour la FSU ce n’est pas donnant / donnant, mais toutes et tous gagnant-es.

C’est pourquoi, le 24 janvier elle appelle les personnels à être massivement en grève et dans les manifestations.

Les Lilas, le 20 janvier 2020

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Jusqu’à la victoire

Communiqué intersyndical du Samedi 11 janvier 2020

Les 9, 10 et 11 janvier les mobilisations auront été d’une grande force. Ce samedi 11 janvier elles ont pris de l’ampleur avec un caractère interprofessionnel et transgénérationnel marqué. Ces journées marquent une étape importante dans la mobilisation par la grève lancée depuis le 5 décembre.

Cela montre la détermination et le refus de ce projet absurde de régime unique de retraites par points par une majorité de la population, malgré toutes les tentatives et manipulations du gouvernement.

Suite aux annonces d’aujourd’hui, non seulement l’âge pivot n’est pas retiré mais en plus le Premier ministre confirme sa détermination à reculer l’âge de départ à la retraite en refusant toute augmentation de cotisation sociale.

Les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL exigent le maintien du système de retraite existant par répartition solidaire et intergénérationnelle et par annuité. Elles portent en commun des propositions pour améliorer les droits de toutes et de tous. Pour ce faire, il faut augmenter les financements assis sur les cotisations sociales et les richesses produites par le travail.

Contrairement aux affirmations du gouvernement, les femmes ne sont pas gagnantes ! Concernant les carrières heurtées, ce projet qui prendra en compte toute la carrière, aura pour conséquence d’augmenter les écarts de pension déjà grands entre les femmes et les hommes.

C’est pourquoi nos organisations appellent à continuer et amplifier encore la mobilisation par la grève et les manifestations dès la semaine prochaine pour obtenir le retrait de ce projet et l’ouverture de véritables négociations sur l’emploi, les salaires, la fin de la précarité notamment étudiante, les cotisations et l’amélioration du droit à la retraite dans le cadre du système et des régimes existants.

Les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNEF et UNL appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et renforcer la grève y compris reconductible là où les salarié-es le décident.

Elles appellent à organiser des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire, en rejoignant massivement par la grève le mouvement le 14 janvier.
Elles appellent à poursuivre les actions et la mobilisation le 15 et à faire du 16 une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive de grèves et de manifestations.

Elles décident de se revoir en intersyndicale dès le mercredi 15 janvier 2020 au soir.

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