COMMUNIQUE DE PRESSE

Grenelle de l’Éducation : encore des mots…

A l’occasion de la restitution des ateliers du Grenelle de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer a annoncé des mesures qui sont loin d’être à la hauteur de la « revalorisation historique » promise par le ministre depuis des mois. Jean-Michel Blanquer évoque des engagements sans aucune garantie pour les années à venir, abandonnant toute idée de loi de programmation pluriannuelle qui aurait permis de donner de la visibilité et de la crédibilité au processus. Encore un renoncement !

L’annonce d’une augmentation de 400 millions d’euros au budget 2022 ne concerne pas tous les personnels de l’Éducation nationale alors même qu’une revalorisation de tous les agents est nécessaire. Le ministre a longuement salué l’engagement des personnels du service public d’Éducation pendant la crise sanitaire, mais les mots ne suffisent pas !
La FSU rappelle sa demande d’une revalorisation qui concerne l’ensemble des personnels, titulaires et contractuels. Elle a aussi insisté sur l’urgence de la situation des AED et AESH et sur une politique salariale qui vise l’égalité entre les femmes et les hommes.

Les autres annonces oscillent entre mesures qui relèvent de l’affichage et transformations profondes et inquiétante du système éducatif, par exemple en matière de ressources humaines. Les perspectives sur le remplacement, les collectifs pédagogiques, la direction d’école, vont être discutées en juin. La FSU considère qu’il n’est pas sérieux de traiter toutes les questions des métiers de l’éducation dans un calendrier aussi court et avec aussi peu de clarification sur le lien avec les questions de revalorisation : s’agit-il de définir de nouvelles missions pour « justifier » la revalorisation ? Pour la FSU, la revalorisation doit se faire sans contrepartie.

Il faut une autre politique pour le service public d’Éducation : la FSU appelle donc les AESH à la grève le 3 juin. Au terme de ces 18 mois de crise sanitaire, il faut une autre politique d’Éducation avec un véritable plan d’urgence pour L’École et la rentrée 2021.

Les Lilas, le 26 mai 2021

COMMUNIQUÉ

Aménagement des examens2021
dans la voie professionnelle = suppression pure et simple de disciplines!

Refusant depuis plusieurs mois d’envisager tout scénario sur les examens professionnels 2021 malgré les alertes récurrentes du SNUEP-FSU, le ministre annonce enfin ses arbitrages qui apportent toujours plus de confusions et de problèmes qu’ils n’en règlent! Est-ce à dire qu’il ne comprend toujours rien à la voie professionnelle ou qu’il continue de bafouer les élèves, les familles et les personnels de la voie professionnelle?

Le ministre décide de maintenir toutes les épreuves ponctuelles relatives aux enseignements généraux mais seules deux disciplines ayant obtenu les meilleures notes seront retenues. Ce qui signifie qu’en 2021, un·e bachelier professionnel·le peut obtenir son diplôme sans note en français et/ou en histoire géographie car il est clairement question de neutralisation et non de prise en compte du contrôle continu pour les disciplines rejetées. Alors que des coefficients très différents sont attribués aux disciplines concernées et permettent un équilibre entre les disciplines professionnelles et générales, quelle valeur le ministre compte t’il attribuer aux deux notes restantes ? Dans un contexte d’épuisement professionnel et de conditions sanitaires non stabilisées, tou·tes les enseignant·es seront mobilisé·es pour corriger des copies qui, pour la moitié, iront directement à la poubelle!
Le ministre oublie évidemment sciemment de mentionner les épreuves professionnelles écrites des filières tertiaires et de certaines sections de la production par exemple. Ces épreuves, longues, à fort coefficient et certainement les plus appréhendées par les élèves ne bénéficient d’aucun aménagement.

Ces arbitrages sont inacceptables et révélateurs du mépris du ministre pour les élèves et les personnels de la voie professionnelle.

La diminution du nombre obligatoire de CCF est une demande que le SNUEP-FSU porte depuis plus de trois mois. Si cette décision avait été anticipée, elle aurait apporté un peu de sérénité aux élèves et aux enseignant·es en cette dernière période scolaire anxiogène. Cet aménagement nécessite néanmoins des clarifications rapides: comment seront comptabilisés les CCF manquants ? Prise en compte du contrôle continu ou notes des premiers doublées ?

L’obstination du ministre à maintenir l’oral du chef-d’œuvre en CAP est hors-sol. Les élèves de CAP concentrent de nombreuses difficultés scolaires et nécessitent une attention et un accompagnement quotidiens. Les «balancer» dans cette épreuve orale sans qu’elles et ils aient bénéficié de conditions rigoureuses de préparation est irresponsable.
Le SNUEP-FSU exige des clarifications rapides quant aux modalités d’aménagements des CCF pour éviter de renforcer les inquiétudes déjà prégnantes et massives.

Le SNUEP-FSU dénonce la suppression sèche de disciplines pour certifier les diplômes professionnels. Si le ministre fait le choix de conserver uniquement deux notes,qu’il aille au bout de sa logique et qu’il décide de maintenir seulement 2 épreuves. D’autres modalités certificatives sont envisageables pour les disciplines rejetées. Il est intolérable de les faire disparaître comme annoncé à ce stade.

Communiqué de presse de la FSU

À la fin de la manifestation parisienne du 1er mai, des militants de la CGT ont été l’objet d’injures et de violences ayant entraîné des blessures. La FSU leur exprime sa solidarité. Ces agressions sont inacceptables. Elles doivent être condamnées sans ambiguïté. Le droit de manifester s’inscrit dans les fondements de la démocratie. Il doit être protégé et garanti pour permettre l’expression des revendications et les luttes pour les droits des travailleuses et des travailleurs.

Les Lilas, le 02 mai2021